16.12.06

Les goûters des enfants à Ortia

08-2004


08-2004


08-2004


08-2003


08-2003


08-2003

19.11.06

on continue avec le brocciu... et les petits artichauts !



Il vous faudra bien sûr attendre le printemps prochain pour trouver ces beaux petits artichauts violets... mais en attendant on peut toujours rêver et saliver...

Retirer les feuilles dures et coupez le bout en haut, ouvrir le plus possible les feuilles restantes.

La farce : écraser le brocciu à la fourchette, ajouter l'oeuf entier, saler légèrement et poivrer.

Garnir chaque artichaut avec une cuillère de farce, en applatissant un peu afin que la farce tienne bien dans l'artichaut.

La sauce : dans la cocotte, faire revenir à l'huile (olive), le petit salé haché (ou un reste de coppa ou de lonzu), ajouter un oignon, ail et persil. Ensuite ajouter soit une bonne sauce tomate fraîche ou 2 ou 3 CS de concentré de tomate. Mouillez avec un peu de vin blanc (un verre) et un verre d'eau ou que de l'eau...

Installer les artichauts farcis à leur tour dans la cocotte, en essayant de les caler les uns aux autres pour ne pas qu'ils glissent (on peut couper la base du coeur de l'artichaut ce qui lui permet de rester droit). Couvrir et laisser cuire à feux doux deux heures, en surveillant qu'il ne manque pas de liquide sinon en rajouter en cours de cuisson.

C'est un pur régal... c'est simple, c'est mon plat préféré !
Véro

Ortia- Photos

Ortia- un ancien four- 08-2006

Ortia 08-1988

Ortia 08-2004 Ombres et Lumières


Ortia 08-1988 L'escalier

Ortia 08-2006 L'escalier

Ortia 08-1988

Ortia 08-2006


Ortia 08-2006

Ortia 08-2006

Pace e salute

Philippe

11.11.06

Mais qu'est devenu le sentier du village ?

Colère matinale d'août 2005,

Comme pratiquement tous les matins lorsque je suis au village, je me fais une petite ballade bien souvent sans objectif, cela peut-être tout simplement sur la route, "purtina", embranchement, col, ou St Vitu....
Cette année, je ne suis pas encore descendu à La Porta, c'est l'une de mes ballades préférées.
Il est 6h30, pour éviter de troubler le sommeil de ma petite chambrée, je descends délicatement l'escalier de la maison Gabrielli. J'évite de faire grincer la porte d'entrée de peur de réveiller le village endormi. Le ciel est bleu, super, j'avale mon petit déjeuner, j'enfile mes baskets, remplis la gourde et c'est parti.
Un petit coup d'oeil chez les Concessa, ça roupille dur, Bernadette "la bergère" n'a pas encore saisi son bâton de pélerin. Mon cousin Jean Antoni est déjà au boulot, parti aux cochons.
Le sentier débute à quelques mètres, je constate que l'entrée en matière n'incite guère à poursuivre, le chemin a été défoncé par les travaux de La Mairie, de son parking et de son mur de soutènement.
Après 5mn de marche, c'est la jungle. Un arbre est couché sur le passage, je passe dessus, puis ce n'est que ronciers, fougères et autres végétaux. Le sentier du village a disparu, plus rien, et là, pour couronner le tout, un majestueux châtaigner est venu se coucher et terminer ses jours.
Bien sûr, je pourrais le contourner sans trop de difficulté, mais aujourd'hui, c'est mon coeur qui dit NON ! Je suis tellement écoeuré que pour la première fois en 45 ans, je décide de rebrousser le chemin menant à Poggiale!!!
Je rentre et écris de rage ces quelques lignes.

Comment peut-on avoir si peu de respect de nos aïlleux?
Ce chemin s'était la vie, il menait à l'école, on l'empruntait pour aller aux jardins, aux châtaigners, au moulin, c'était le poumon du village, reliant les hameaux les uns aux autres.
Certes, il est impossible de préserver la totalité du patrimoine de nos ancêtres, les hameaux tombent les uns après les autres et dame Nature reprend lentement mais inexorablement son territoire initial.
Hier, c'était Pogio et Pocchio, puis La Porta et Sorbello, aujourd'hui c'est Pogiale, à quand Bonicardo et Ortia? Et, que dire de Santa Maria de Tarrano, l'église de la commune qui n'est plus qu'un tas de pierres ?
Comment, avec la passion religieuse qui habitait nos villages, a-t-on pu laisser dépérir cet édifice?
Aujourd'hui, je constate avec grand plaisir que des travaux de rénovation sont entrepris à Sainto Vitto (église citée par Mgr Agostino GIUSTINIANI, dans sa Description de la Corse 1531 , édition Piazzola), même si je pense qu'il n'était pas utile de bétonner sur plusieurs centaines de mètres la piste qui mène à l'église.
Tout comme, il aurait été judicieux de conserver "Funtanichja" la fontaine du village, lorsque la route a été élargie pour on se sait quelles raisons, supprimant au passage des châtaigners centenaires d'une châtaigneraie déja bien mal en point.
"Funtanichja", c'était le lieu de rencontre du village : on y allait beaucoup pour papoter ; le filet d'eau était tellement insignifiant avant la construction du réservoir (vers 1950 par mon grand-père Don Philippe Réginensi), que certaines femmes s'y rendaient volontiers, sachant qu'en attendant leur tour, elles auraient loisir à s'entretenir des nouvelles de la commune et d'éviter ainsi certaines tâches ménagères ou de jardinage beaucoup plus contraignantes.
A "Funtanichja" arrivait l'eau de la source du village, aujourd'hui c'est l'eau de la montagne d'en face que seules les vaches "primées" daignent boire.
Au passage, l'eau de la source arrive toujours au réservoir, il suffisait de peu pour conserver ici un peu de mémoire collective.
Aujourd'hui "Funtanichja" n'est plus "Funtanichja", elle a été remplacée par une fontaine sans âme devant laquelle plus personne ne vient se poser.

Que dire de "Funtanone", le lavoir du village construit par mon grand-père en 1952 ?
Je me souviens parfaitement des femmes du village descendant à "Funtanone", portant sur leur tête des bassines de linge, puis après lessivage, remontant le chemin sans aucune difficulté. C'était également le chemin des jardins, chacun captant l'eau à tour de rôle, en respectant un planning parfaitement défini.
Aujourd'hui, le chemin est défoncé, les murs de soutènement s'effondrent et le lavoir est complètement délaissé ne servant là aussi que d'abreuvoir aux vaches "primées", qui pour accéder à l'eau, défoncent les murs des terrasses des anciens jardins.
Avec mon ami Pierre Leccia, nous avons entièrement nettoyé le lavoir (08-2005), coupé la végétation envahissant les murs au dessus des bassins et sorti 10cm de vase.
3 heures après, on s'y serait baigné !(cf photo du lavoir sur le site).
Les 2 jours suivants, j'ai nettoyé les abords du lavoir en évacuant 15cm de terre et d'excréments de vaches, mettant à nu des pierres servant de dalles.
J'ai eu la visite d'une bonne partie du village.

AOÜT 2006.

Cette année, bien entendu, je suis vite descendu constater l'état du lavoir.
Et là, oh divine surprise ! ... deux barrières avaient été mises sur le chemin. Je me dis, c'est super, c'est pour empêcher les vaches de venir tout saccager. Premier hic, ces barrières ne permettent pas le passage normal de l'homme, il faut les escalader. Je poursuis et constate le carnage autour du lavoir, tout a été retouné par les bêtes. Là, je ne comprends plus. Ces barrières ont-elles été installées pour empêcher le passage des animaux ou celui de l'homme, permettant ainsi aux vaches "primées" de s'épanouir en toute impunité ? En effet, comment comprendre qu'aucune barrière ne soit disposée sur les autres accès seuls empruntés par les animaux?

Je désire aussi évoquer les murettes. Pourquoi les anciennes sont-elles systématiquement détruites? Je veux parler de celles qui sont construites avec les pierres disposées verticalement ; là aussi, il serait judicieux d'en conserver quelques-unes et d'éviter de construire pour un oui ou pour un non des murettes qui ne servent pour beaucoup d'entre-elles à rien, surtout qu'elles sont trop hautes pour accueillir confortablement les discussions.

Voilà, j'en ai fini, je range ma colère, je n'accuse personne, il s'agit tout simplement d'un bien triste constat.

Pace e salute

Philippe

29.10.06

Quelques photos


La nouvelle Mairie

La nouvelle Funtanichja

La nouvelle murette

Pace e salute

Philippe





25.10.06

Ce héros méconnu

Bonjour,

Un héros dans la famille, cela mérite bien quelques lignes.

Jean Antoine Réginensi fils de Paul Baudouin Réginensi et cousin germain de mon grand-père Don Philippe Réginensi, est né le 17-05-1898 à Tox (Tocchisu) canton de Moïta Verde (décédé dans un accident d'avion à Tunis en 1944), mais toute sa famille et ses ancêtres sont de Pietricaggio en Alésani le village face à Tarrano sur l'autre versant de la montagne.





Livret militaire de Jean Antoine Réginensi

Pietricaggio dans les années 1960


Aviateur, il participe aux deux guerres mondiales et se voit décerner la légion d'honneur.

Il participe également à des meetings de voltige comme à Tours-Saint Symporien devant 40 000 personnes les 28 et 29 mai 1930.

Le 19 avril 1929, il réalise l'exploit avec Bailly et Marsot de terminer un aller-retour Paris-Saïgon (24 000km) en 18 jours de vol sur un Farman 190-moteur Gnome-Rhône-Titan 23
Ci-dessus : Réception de Jean Antoine Réginensi (3ème en partant de la gauche), Baillly, Marsot après Paris-Saïgon en 1929

Ci-dessus : Réception à l'Aéro-Club le 24 avril 1929 après Paris-Saïgon. De gauche à droite, Le Comte de Vaulse?, Bailly, Mme Bailly, Jean Antoine Réginensi et ?
Avec le même équipage, ils partiront de Paris le 28-10-1929 pour rejoindre Tananarive (Madagarcar) en 8 jours-9 heures-45mn.

Jean Antoine Réginensi battra avec Lalouette, les 9 et 10 mars 1931, les records de distance, de vitesse et de durée avec charge de 2000 kg sur un avion Farman 650CV.
Ci-dessus : Réginensi (à droite) et Lalouette

Merci à ma cousine germaine Immelda Réginensi pour les 3 photographies précédentes.

Ci-dessus, Jean Antoine Réginensi au départ d'un vol expérimental de Toussus Le Noble-Paris le 13-12-1934, avec à sa droite Melle Lucas Naudin de la Croix Rouge française et à sa gauche Mrs Maynard Carter de la Croix Rouge anglaise.


Ci-dessus ; Jean Antoine Réginensi avec sa soeur Catherine (à gauche) et sa femme.

Si vous avez d'autres éléments d'information sur Jean Antoine Réginensi, n'hésitez pas à me les adresser.

Je tenais à remercier très sincèrement pour m'avoir communiquer bon nombre de documents

Dominique Auguste, arrière petite fille de Paul Baudouin Réginensi, le père de Jean Antoine Réginensi.

Christophe Alessandrini, arrière arrière petit fils de Paul Réginensi, frère de Paul Baudouin Réginensi et de Paul Simon Réginensi mon arrière grand-père.

Notre généalogie est consultable à l'adresse suivante : http://www.geneanet.org/
Sur la page d'accueil, cliquer sur recherche rapide, dans patronyme saisir réginensi, dans commune saisir Pietricaggio, dans la colonne contact choisir reginensi, cliquer sur accès direct à la page concernant le patronyme : REGINENSI


Pace e salute

Philippe

20.10.06

Remerciements

Bonjour à toutes et à tous,

Merci pour vos encouragements.
Je vous invite à nouveau à participer à l'animation du site en devenant membre.
C'est incroyable la quantité de sujets qui peuvent être abordés sur ce petit bout de terre!!!! Alors, à vos plumes, à vos photos......
Par ailleurs je suis preneur pour toute info, même minime, concernant les thèmes suivants:

- Zucarello, le fortin, le comte de Patsu, légende, réalité?
- La source minérale de Pardina, l'exploitation.
- Les colonnes de l'Opéra Garnier construitent avec une roche se rapprochant du marbre et provenant d'un site situé au dessus du col d'Arcarota?
- Camportiasco, village disparu situé au-dessus d'Ortia?

Pace e salute

Philippe

19.10.06

Quelques photos août 2006

Août 2006 : devant le gîte de la mairie, de gauche à droite : Angèle Concessa-Piani, Marie Concessa, Pascal Concessa, Quentin Illouz, Kévin Leccia, Clémentine Concessa, Lauren Bourée, Théo Illouz, Julien Bourée.

Le dernier salon de coiffure à la mode in Ortia. La cliente Rébecca Leccia semble satisfaîte, assise au salon d'attente Bernadette Réginensi, et Martine Bourée, future coiffeuse itinérante de l'Alésani !!!!!

Quentin Illouz, Pierre (c'est une première!!!) et Kevin Leccia à Zuccarellu

Bernadette Concessa, Philippe Bourée, Véronique Concessa, après une folle nuit Ortiaise!!!

Kévin Leccia sur le chemin de Caldane (08-2006)

Quentin Illouz sur le chemin de Caldane (08-2006)

Caldane 08-2006 : Quentin Illouz et Philippe Bourée

Caldane 08-2006 : Kévin Leccia et Quentin Illouz


14.10.06

A vos papilles !!!


Bonjour,

Un dimanche agréable avec Nadette, Georges et leur fille Coline.

Ceux qui nous connaîssent, constateront une grande fidélité envers certains liquides!!!





Le découpage d'une saucisse de mon cousin Jean Antoni (merci à ma tante Bernadette pour ce vénérable don).
A coup sûr la meilleure charcuterie d'Alésani....de Castagniccia...de Corse....du monde....!!!

Au menu et comme plat principal : Estouffade ou Stufatu

500g de boeuf (paleron), 500g de porc (échine ou épaule), 500g de mouton (épaule), 200g de jambon campagnard (2 tranches de minimum 3mm d'épaisseur), 2 gros oignons, 2 gousses d'ail, 1 dl d'huile d'olive, 100g de concentré de tomates, 1 bouquet garni, 2 tiges de 10cm de Népita (touche perso), 75cl de vin rouge, 50g de farine, sel, poivre.

Il n'est pas facile de trouver les viandes chez un même boucher. Je me sers à Carrefour, les produits sont de très bonne qualité. N'hésitez pas à demander au rayon boucherie. Pour le jambon, un petit truc, demandez au rayon charcuterie des chutes, c'est aussi bon et économique (6€ le kilo).

Si votre repas est pour midi, alors il faudra vous lever tôt (6h), sinon pour ceux qui apprécient les grasses matinées, vous préparerez le plat la veille, c'est encore meilleur réchauffé.

Dégraissez les viandes et découpez-les en cubes de 50g environ, salez et poivrez. Faites rissoler dans un sautoir chaque face 2mn à l'huile d'olive bien chaude, réservez dans un récipient.
Faites revenir 3mn dans le sautoir, le jambon dégraissé et coupé en dés, ajoutez les oignons émincés pendant 2mn, puis l'ail écrasé, le bouquet garni, la Népita, et le concentré de tomates préalablement délayé avec un peu d'eau chaude, salez, poivrez, cuire 2mn.
Faites réchauffer les viandes dans une cocotte, ajoutez la farine, mélangez, ajoutez le reste de la préparation, ajoutez le vin pour que la viande soit juste couverte, complétez avec de l'eau si nécessaire.
Couvrez et laissez mijoter à feux très doux pendant 4 heures. De temps en temps dégraissez si nécessaire.
Pour contrôler la cuisson, enfoncez un pic ou un couteau. La viande sera cuite lorsqu'elle sera tendre.
Si la sauce n'est pas assez réduite, découvrez la cocotte 45mn avant le terme de la cuisson.

Enlevez le bouquet garni et l'ail écrasé.


Sur les conseils des Carnets de Cucina Corsa éditions DCL, j'ai accompagné l'Estouffade d'un Pastizzu di Maccaroni di Vicu.

300g de macaronis, 100g de tomme Corse râpée (à défaut tomme de Savoie), 1dl de la sauce froide de l'estouffade, pâte : 250g de farine, 2 pincées de sel, 1/2 sachet de levure chimique, 1,5 dl d'huile d'olive, 1 dl d'eau tiède.

Dans un saladier, mélangez rapidement tous les ingrédients de la pâte, pétrissez et laissez reposer 30mn.
Préchauffez votre four à 230°C.

Faites cuire les macaronis à l'eau bouillante salée pendant 10mn, refroidissez-les rapidement sous l'eau fraîche, égouttez, trempez-les 2mn dans la sauce froide du stufatu, égouttez.

A l'aide d'un rouleau à pâtisserie ou d'une bouteille vide, étalez la pâte sur 2mm d'épaisseur, disposez-la dans un plat à gratin graissé, garnissez avec les macaronis, herbes de provence ou népita, salez, poivrez, arrosez légèrement avec la sauce froide, soupoudrez avec la tomme, couvrez avec le reste de la pâte, badigeonnez avec la sauce froide.
Faites cuire au four pendant 20mn environ.
Démoulez le pastizzu et servez-le avec le stufatu.







Le tout arrosé avec une bonne bouteille du cru.

Nadette dégustera ensuite un fromage de chez Santucci à Perelli.

Et pour finir, Martine nous aura régalé avec un excellent fiadone, recette de Véro.



Après un petit cigare "Furiani", la doublette Georges-Martine se fera humilier à la pétanque (et oui Martine, il y a un début à tout !!!) puis à la belote par la doublette Nadette-Philippe.

Bon appétit,

Pace e salute

Philippe